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L'Oeil de Steven Spielberg / Christian Viviani
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Steven Spielberg appartient à la génération des 'movie brats' ("les morveux du cjné"), appellation plus pittoresque et prétentieuse que le fourre-tout "Nouvel Hollywood" qui prévaut maintenant. Bien qu'il sût séduire quelques grandes figures de notre revue ( Robert Benayoun, par exemple), comparé à Coppola, Scorsese ou De Palma, Spielberg paraissait à la fois doué et sage. L'eau a coulé sous es ponts et force est de constater que le "classicisme" du cinéaste l'a mis à l'abri du vieillissement et lui a permis d'approfondir un univers personnel où le mythe et le féerique se mêlent aux interrogations et à l'historique. Les derniers films de Spielberg nous ont donné envie de lui consacrer un dossier. Si le sacro-saint entretien reste encore partie remise, le radieux "The Fabelmans" nous fournit l'occasion de faire le point. A bien des égards, ce film subtilement autobiographique remet de nombreuses choses en place et, par-delà la déclaration d'amour à l'art que nous aimons, il célèbre lia vie, les sentiments et le regard dans un style qui reste limpide et complexe à la fois. Sommaire. Un homme à fables, la critique du film "The Fabelmans". Impur mystique. Steven Spielberg et le tempérament hollywoodien. Exilés hors du foyer-cinéma. Eschatologie spielbergienne sur "La Guerre des mondes". Une trilogie afro-américaine. Histoire et histoires chez Steven Spielberg. "Il faut voir les ténèbres avant de pouvoir voir la lumière", entretien avec Janusz Kaminski.
Voir le numéro de la revue «Positif, 744, 02/23»
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