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Dossier. Le capitalisme d'influence / Hervé Nathan
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Ce ne sont pas seulement de grands patrons, mais de véritables barons, car ils ne se contentent pas de diriger leurs groupes respectifs en managers habiles, ils en contrôlent le capital ; souvent avec des membres de leur famille. Certains, comme Bernard Arnault ou Vincent Bolloré, sont présents de longue date à l'avant-scène du capitalisme français et parfois même mondial. D'autres, à l'instar de Rodolphe Saadé ou de Daniel Kretinsky, sont montés plus récemment sur le podium hexagonal. S'ils ont généralement bâti leur fortune sur un secteur précis de l'économie, qu'il s'agisse du luxe, de l'énergie, du transport et de la logistique, ces prudents fortunés veillent à ne pas mettre tous leurs oeufs dans le même panier. Ainsi de Xavier Niel, parrain des start-up françaises et des nouvelles technologies, qui a placé une partie de sa fortune dans l'immobilier, incarnation de la veille économie. Point commun de ces grands fauves du capitalisme : en plus de leurs activités très rémunératrices, ils possèdent une bonne partie des médias français. Moins pour y faire grossir leur patrimoine que pour y gagner en influence dans le débat public, c'est-à-dire dans nos esprits, et bien sûr dans les couloirs du pouvoir. Car à leurs yeux ce qui est bon pour les barons est bon pour le royaume. Sommaire. Les barons ont le bras long. Daniel Kretinsky est déjà incontournable. Rodolphe Saadé étend son empire maritime aux routes terrestres. Aux sources de la puissance de Bernard Arnault. Vincent Bolloré à la conquête de l'hégémonie culturelle. Xavier Niel, le véritable président de la "start-up nation". "La financiarisation n'a pas remplacé le modèle des grandes familles" (interview de l'économiste Tristan Aucray). Données chiffrées. Document de fond.
Voir le numéro de la revue «Alternatives économiques, 441, 12/23»
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