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La Chine va-t-elle dominer le monde ?
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Qu'il est fort ce dragon ! La prise de conscience que l'empire du Milieu ne se développe plus seulement en fabriquant à bas coût des produits de grande consommation a fait naître une crainte au sein des grandes économies occidentales, Etats-Unis en tête. Celle de se faire dépasser dans la course technologique mondiale, et notamment dans la très stratégique transition environnementale, tant la Chine a pris l'ascendant dans la production de panneaux solaires ou voitures électriques. Il y a aussi, et peut-être surtout, la crainte à Washington de perdre à terme l'avance sur le plan militaire, car la Chine fait des progrès considérables dans nombre de secteurs qui n'ont pas que des applications civiles. Mais à y regarder de près, le dragon ne montre-t-il pas aussi des signes de fébrilité ? Le ralentissement récent de la croissance chinoise est le symptôme de crises profondes, qui pourraient limiter la capacité du géant à coiffer ses rivaux au poteau dans le sprint final pour la domination mondiale. Sauf à ce qu'il trouve des alliés Pékin ménage pour cela la chèvre et le chou, en se rapprochant de la Russie, mais pas trop, pour maintenir des relations avec l'Occident. Et en attirant doucement dans sa toile des pays en développement. Faut-il dès lors en avoir peur ? Eléments de réponse dans ce dossier. Sommaire. Les ressorts d'une montée en puissance. La crise immobilière sonne le glas du modèle économique chinois. François Godement, conseiller spécial Asie et Etats-Unis à l'Institut Montaigne : "La Chine ne veut pas assumer les responsabilités d'un nouvel ordre international".
Voir le numéro de la revue «Alternatives économiques, 442, 01/24»
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