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Stéphane Israël, P-DG d'Arianespace / Emmanuel Paquette
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La percée fulgurante de l'américain SpaceX a conduit beaucoup d'observateurs à prédire, avant même son arrivée, l'échec commercial d'Ariane 6. D'autant que le programme a pris plus de deux ans de retard. Or le lanceur européen a déjà enregistré 29 commandes : celles, institutionnelles, de l'ESA (Agence spatiale européenne), qui lui garantit au minimum quatre missions par an, mais aussi, divine surprise, d'Amazon, qui a choisi Ariane 6 pour démarrer le déploiement de sa constellation de satellites Kuiper. Moins chère de 40 % qu'Ariane 5, assez puissante pour mener des missions lourdes et multiples, la nouvelle fusée ne semble pas aussi ringarde qu'annoncé. Stéphane Israël, qui pilote les lancements depuis 2013 à la tête d'Arianespace, peut se féliciter d'avoir été un des plus fervents promoteurs de ce programme. Les futures missions lunaires et d'exploration de Mars ouvrent en outre d'autres perspectives à la fusée européenne.
Voir le numéro de la revue «Capital, 374, 11/22»
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