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Marco Bellocchio
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Marco Bellocchio appartient au comité restreint de la" Génération 60 ", à laquelle nous avions consacré un dossier à la fin de 2019 (voir no 705). Étonnant de vitalité et de créativité à 83 ans, il consacre, dans "Esterno notte" pas moins de cinq heures de film à l'enlèvement et à l'assassinat d'Aldo Moro, l'un des grands traumatismes de l'histoire italienne de la seconde moitié du XXe siècle. Cette oeuvre magistrale s'exonère du didactisme des reconstitutions historiques pour plonger au coeur des turpitudes et des passions des acteurs de la tragédie et pose la question de la faillite des illusions post-marxistes. Magistral aussi est "Marx peut attendre", documentaire que le grand cinéaste consacre à son frère jumeau prématurément disparu, qui fait figure de plongée dans l'origine de toute son oeuvre. Ces deux événements valaient bien deux entretiens, dans lesquels le cinéaste revient, entre autres, sur la genèse de ces projets, la dimension iconique d'Aldo Moro et la manière dont ces oeuvres résonnent avec ses thématiques de prédilection. Sommaire. La douceur et la condamnation, la critique de la série "Esterno notte". "Je traduis en images le monde intérieur des êtres", entretien avec Marco Bellocchio. à l'origine, la critique du docuemntaire "Marx peut attendre". "Éliminer la fiction", entretien avec Marco Bellocchio.
Voir le numéro de la revue «Positif, 745, 03/23»
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