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Maiwenn "Jeanne du Barry" / Jean-Loup Bourget
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Lorsque nous avions rencontré Maïwenn en 2020 pour la sortie d'ADN, elle évoquait déjà cette du Barry qui la hantait et qu'elle rêvait de mettre en scène avec les moyens d'une superproduction. L'attente en valait la peine. L'actrice-réalisatrice a réussi son premier film d'époque en osant, pour la première fois, raconter et interpréter une grande amoureuse. Surtout, elle a réussi à rester elle-même en changeant tout dans son cinéma. Adieu les belles improvisations captées par une caméra numérique à l'épaule ! Elle a tourné Jeanne du Barry en 35 mm, en de longs plans préalablement storyboardés où les interprètes étaient tenus de jouer leur texte à la virgule près. Plus que par les dialogues réduits au minimum, c'est d'ailleurs par les gestes et les regards que leurs personnages laissent entrevoir les sentiments que les usages de la cour leur interdisaient d'afficher. Sans langue de bois et avec une passion communicative, Maïwenn nous a ouvert les coulisses de sa création nous offrant même en exclusivité des documents de travail qui permettent de mieux appréhender sa démarche. Sommaire. Féminiser l'Histoire, la critique du film. "Pour une fois, j'avais envie d'un film où on se retient de parler", entretien avec Maïwenn.
Voir le numéro de la revue «Positif, 748, 06/23»
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