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Cédric Kahn "Le Procès Goldman" / Ariane Allard
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Au printemps 1976, Pierre Goldman, activiste d'extrême gauche qui a dérivé vers le banditisme, comparaît devant les assises d'Amiens pour le meurtre de deux pharmaciennes qu'il nie avoir commis. Pour la troisième fois de sa carrière après "Roberto Succo" (2001) et "Vie sauvage" (2014), Cédric Kahn tire un récit de faits authentiques. Pour la première fois, il signe un film d'époque, présenté à Cannes en ouverture de la dernière Quinzaine des cinéastes. "Le Procès Goldman" ne ressemble pourtant en rien à ses oeuvres précédentes, et encore moins aux reconstitutions ampoulées dont le cinéma français se repaît. D'autres références émergent : les films de procès de Sidney Lumet, pour la tension qui naît de chaque cadrage et de chaque réplique ; mais aussi "Le Traître", de Marco Bellocchio, pour la capacité de Kahn à nous replonger entièrement dans un temps passé. Le cinéaste détaille le dispositif qu'il a mis en place au gré d'un entretien intime et malicieux, le neuvième qu'il accorde à notre revue. Sommaire. Le procès du siècle, la critique du film. "Retrancher devient du style", entretien avec Cédric Kahn.
Voir le numéro de la revue «Positif, 751, 09/2023»
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