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Poussières d'étoiles : cinéastes et acteurs à l'épreuve des films à sketches
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Le film à sketches est un joyeux fouillis. Tel cinéaste utilise le format court pour se livrer à des variations sur un thème ("Le Plaisir", de Max Ophuls), tel autre cache un de ses chefs-d'oeuvre dans un ensemble disparate ("Que sont les nuages ?" de Pier Paolo Pasolini, dans le collectif "Caprice à l'italienne"), ou tel autre se grise de caricatures d'autant plus efficaces qu'elles sont brèves (Dino Risi, dans plusieurs titres). Les acteurs, quant à eux, offrent un concentré de leur art dans la forme courte (Charles Laughton dans "The Clerk" d'Ernst Lubitsch- il est vrai ! - du collectif "Si j'avais un million"), alors que d'autres multiplient les visages et les incarnations jusqu'à l'ivresse (Vittorio Gassman et ses collègues italiens). La forme courte est un art en soi, qui ne réussit pas à tout le monde, et qui ne plaît pas à tous les publics. Mais cette poussière d'étoile n'est reste pas moins brillante et souvent précieuse. Sommaire. Le film à sketches ou la mauvaise réputation. Géographie, genres et formes courtes. Le film à épisodes. Les liens retrouvés, et brisés, du cinéma italien. La quintessence d'un regard. La Nouvelle Vague et le film à sketches. Histoires de fantômes japonais. Entre scène et écran. Le film à sketches comme dispositif de jeu.
Voir le numéro de la revue «Positif, 746, 04/23»
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